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, Ouvre une nouvelle fenêtreLundi 12 décembre, une première réunion publique était organisée sur la liaison Sud. L'occasion d'un point détaillé sur les enjeux d'un nouveau contournement routier et sur les difficultés de circulation constatées au sud d'Angers.
Le moment était attendu de très longue date. Lundi 12 novembre, près de trois cents personnes étaient au centre de congrès d'Angers pour assister et participer à l'ouverture de la concertation sur le projet de Liaison Sud, débat que le président d'Angers Loire Métropole souhaite "transparent et sincère". Dans cette optique, et à la demande de la communauté d'agglomération, un garant a été nommé par la Commission nationale du débat public, un organisme indépendant. C'est Pierre-Gérard Merlette (présent dans la salle) qui veille désormais sur la forme du débat public et sur l'accès à l'information par tous, associations et particuliers.
Urgence absolue aux Ponts-de-Cé
Voici pour la forme. Sur le fond, il ne s'agissait pas lundi de creuser chacune des quatre grandes familles de tracés envisageables pour contourner Angers par le Sud. Il s'agissait plutôt de se familiariser à la situation telle qu'elle se présente aujourd'hui, avec des points noirs comme la rue David-d'Angers et le boulevard Gallieni aux Ponts-de-Cé, où transitent jusqu'à 17000 véhicules par heures lors des pics de circulation. Un sujet sensible, sur lequel le président d'Angers Loire Métropole a concédé "qu'il y a une urgence absolue à trouver une solution, indépendamment de la liaison Sud".
Les transports en commun au centre du projet
L'étalement urbain jusqu'en troisième couronne, et qui s'explique par la pression foncière à Angers et en première couronne, est aujourd'hui bien visible dans les chiffres: 190000 mouvements motorisés sont recensés sur les grandes infrastructures de l'agglomération, soit 4,5% de plus qu'il y a huit ans seulement. "Il faut dépasser le seul horizon de la voiture, c'est pourquoi les transports en commun restent la pierre angulaire de ce projet de liaison Sud. Cette politique des déplacements est globale, elle concerne bien tout le territoire, il en va de sa bonne irrigation, de son attractivité et du développement économique, de l'accès aux services et de la qualité de vie pour chacun", a ajouté Jean-Claude Antonini.
En tête des modes de déplacements collectifs: le tramway, auquel il faudra raccorder dès que possible une deuxième ligne, et en complément la création de quatre nouvelles lignes de bus à haut niveau de service vers Saint-Serge, Trélazé, Saint-Barthélemy et, bien sûr, Les Ponts-de-Cé. Autant d'aménagements qui doivent permettre de limiter le trafic automobile, attendu encore en progression malgré la hausse probable du prix du pétrole. Mais cela ne suffira pas.
Se projeter en 2020, en 2040...
C'était l'autre objectif de la réunion: se projeter en 2020, puis en 2040, pour voir comment pourraient évoluer les mouvements de voiture avec ou sans aménagements, avec ou sans nouveau tronçon routier au sud du territoire. Pour ce faire, chaque tracé potentiel a été passé au crible de multiples facteurs liés à la prise en compte de l'environnement, du bâti et du patrimoine, de l'activité économique... Ce qui donne lieu à autant de photographies que de scénarios possibles. Ces scénarios et les chiffres de trafic qui en résultent seront discutés, carte sur table, lors de prochaines réunions thématiques en février et en mars.
Les prochaines réunions publiques se tiendront à 18h30 au centre de congrès, le 29 février sur le thème "mobilités et cohérence territoriale"; le 19 mars sur le thème "mobilités et cadre de vie"; et le 27 mars sur le thème "mobilités et activités humaines".
Le garant de la concertation Pierre-Gérard Merlette peut être contacté par