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, Ouvre une nouvelle fenêtreMise en service en avril, la nouvelle station de dépollution de Saint-Martin-du-Fouilloux utilise un procédé inédit sur l'agglomération angevine : le traitement des eaux usées par filtres plantés de roseaux. Une technique qui allie efficacité, économie d'énergie et bonne intégration paysagère.
La nouvelle unité de dépollution de Saint-Martin-du-Fouilloux, située à environ un kilomètre du bourg, n'est pas raccordée à EDF. Elle n'en a pas besoin. La consommation électrique du site se limite à quelques éclairages, alimentés par une batterie qui se recharge en journée grâce à l'énergie solaire. Le procédé de traitement des eaux usées, lui, marche tout seul.
Il se compose de trois filtres de sable et de graviers, plantés de roseaux et organisés en étages. Les eaux usées passent d'un bac à l'autre, s'écoulent à travers les filtres, mues par la seule force gravitaire.
Au sein de chaque filtre, la dépollution de l'eau est assurée par dégradation naturelle, grâce à des bactéries qui se nourrissent du substrat formé par la matière organique à éliminer.
Ces filtres sont plantés de roseaux, qui facilitent leur aération, évitant qu'ils ne s'obstruent et deviennent étanches à la pénétration de l'eau. En se nourrissant de ce même substrat, les roseaux contribuent également au traitement de la matière organique.
Une telle installation demande un relief adapté, puisqu'une pente est nécessaire à l'écoulement de l'eau d'un filtre à l'autre. Ensuite, parce qu'il requiert une surface de terrain importante, ce procédé reste limité aux installations de faible capacité : celle de l'unité de Saint-Martin est de 1 200 équivalents habitants.
Lorsque ces pré-requis sont remplis, c'est tout bénéfice. Cette technique, bien qu'elle ne consomme pas d'énergie, est d'une grande efficacité : elle satisfait ainsi aux normes de traitement des nitrates, très strictes sur le site de Saint-Martin-du-Fouilloux. Ce n'était plus le cas de l'ancienne unité, aménagée en 1979. Et les plantations de roseaux, qui peu à peu vont assurer une couverture végétale des filtres, contribuent à leur intégration dans le paysage. Le tout sans odeur.