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, Ouvre une nouvelle fenêtreLe Pdg du groupe Atos, Thierry Breton, a profité de l'inauguration du centre mondial d'essais dédié aux supercalculateurs, parmi les plus puissants du monde, pour promettre une montée en puissance et un bel avenir au site angevin et à ses collaborateurs.
"Saviez-vous que l’arme nucléaire est modélisée sur les ordinateurs fabriqués à Angers ?" Cette quasi-révélation du Pdg, Thierry Breton, en a laissée plus d’un pantois dans l’auditoire, fourni et international, venu assister jeudi 19 septembre à l’inauguration du centre d’essais mondial des supercalculateurs du site Atos, à Belle-Beille. "Un lieu unique en Europe et au monde, car ici on sait fabriquer le plus grand ordinateur du monde et le régler ", a renchéri le patron d’Atos (ex-patron de Bull, Thomson et ex-ministre de l’Economie, des finances et de l’industrie).
Conçues, fabriquées et assemblées sur le site d’Angers pour répondre aux attentes de chaque client, les machines les plus puissantes du monde y sont aussi désormais testées. Chaque composant électronique y est ajusté pour obtenir le must du calcul haute performance. Etape capitale pour une machine capable d’analyser un milliard de millions de données en... une seconde!
10 000 supercalculateurs fabriqués d’ici à 2022
Si le numéro 1 de la transformation digitale a tout misé sur le site angevin –et investi près de 10 millions d’euros*– c’est au nom "de son savoir-faire et de son excellence en électronique et numérique" mais aussi pour "préparer l’avenir". Ce que le Pdg désigne comme "la prochaine révolution industrielle", engendrée par le tsunami annoncé des objets connectés, des territoires intelligents et du supercalculateur quantique; lequel permettrait d’atteindre une puissance de calcul jamais atteinte. Et Thierry Breton de se montrer visionnaire: "De 3000 supercalculateurs actuellement fabriqués à Angers, nous allons passer à 5000 puis 10 000 d’ici à 2022." "Cette montée en charge, que viendront compenser les départs en retraite, s’accompagnera d’une trentaine d’embauches en moyenne dans les trois prochaines années", confirme le directeur du site, Vincent Sarracanie.
"Grâce à vous, la France est dans le camp des grands"
Pour mieux comprendre le positionnement d’Angers dans la stratégie du groupe Atos, il suffisait hier d’écouter le boss s’adresser à ses collaborateurs angevins: "Grâce à votre travail, la France et l’Europe comptent parmi les trois seules puissances au monde, avec la Chine et les Etats-Unis, à savoir fabriquer de telles machines, nous ne sommes pas très nombreux sur le marché, mais la concurrence est rude... " Et si hier, il se devait de rester discret sur l’identité et les pays d’origine de "ses" clients, ceux de longues dates -comme le commissariat à l’énergie atomique (CEA) et la direction des applications militaires- étaient bien présents dans les rangs.
"Cette inauguration m’amène à des sentiments mêlés d’émotion et de fierté", a remercié le maire et président de la communauté urbaine, Christophe Béchu. "Bull et Thomson ont participé pleinement à l’histoire industrielle et électronique de notre territoire. Ce savoir-faire ancestral (ndlr : Bull a été créé en 1919) a accompagné la révolution industrielle dès les années soixante. Depuis, les enfants de Bull ont essaimé. Les 7000 emplois autrefois concentrés dans deux entreprises, nous les retrouvons aujourd’hui dans 900 autres sur notre territoire. Cette inauguration est une reconnaissance pour notre ville, sur le point de désigner un consortium en vue de construire le territoire intelligent de demain... "
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