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, Ouvre une nouvelle fenêtreLes assises de la transition écologique vont s’ouvrir le 23 octobre pour une durée de six mois. Ouverts à tous, les échanges porteront sur l’écologie du quotidien: se loger, se déplacer, se nourrir, mieux produire et consommer, s’épanouir...
Imaginées dans un premier temps à l’échelle de la ville d’Angers, les assises de la transition écologique se joueront finalement à l’échelle de l’agglomération à partir du 23 octobre. Une évidence pour Corinne Bouchoux, vice-présidente d’Angers Loire Métropole chargée de ces questions: "Les maires de l’agglomération se sont engagés sur près de 250 actions en lien avec la biodiversité, les modes de déplacements... Cela montre à quel point l’attente est forte. Les assises vont permettre de faire plus et mieux. Notre visée sera donc essentiellement opérationnelle, concrète et surtout faisable", assure-t-elle.
Du concret. Voici le mot d’ordre. Comment se loger? Comment se déplacer? Comment mieux se nourrir? Comment mieux produire, consommer? Comment bien vivre et s’épanouir? Ces thèmes, inspirés de la Convention citoyenne pour le climat menée sur le plan national, donneront lieu à des consultations, des ateliers, des conférences (à jauge limitée) ces six prochains mois dans l’ensemble des communes.
Participation la plus large possible
Pour cela, un appel est lancé à une participation la plus large possible: "Que l’on soit membre d’une association, chef d’entreprise, agriculteur, simple citoyen, représentant d’une institution, maire, élu, jeune, moins jeune: tout le monde a son mot à dire sur la transition écologique", insiste Corinne Bouchoux.
"La transition écologique sera notre colonne vertébrale à tous. Elle va structurer nos réflexions et nos politiques publiques pour de longues années. Ces assises, c’est surtout un moment pour passer de la théorie à la pratique", affirme de son côté le président Christophe Béchu.
En cela, le territoire ne part pas de rien. Depuis six ans, les aménagements et projets se multiplient sur le terrain. En juin 2019, la communauté urbaine actait les trois volets de sa stratégie globale en faveur des énergies, de l’environnement et de l’économie circulaire. Début juillet encore, l’Acte 1 était posé au moment d’officialiser l’élaboration du Contrat de transition écologie octroyé par l’Etat. Complémentaire des Assises qui vont s’ouvrir, ce contrat permettra d’accompagner les acteurs du territoire de façon technique et opérationnelle pour faire aboutir une quinzaine de projets prêts à démarrer. "Toutes ces occasions, nous les voulons utiles et pragmatiques pour que chacun dans son domaine puisse croiser ses besoins, ses attentes et ses idées", conclut l’élue.
Sophie et Dominique Lojko ont le sourire. Avec leurs quatre enfants, tous deux vont aborder l’automne sereinement, certains de mieux maîtriser leurs dépenses d’énergie, de l’ordre de 60% selon les pronostics. Au printemps dernier, leur nouvelle maison située dans le bourg de Corné (Loire-Authion) a fait l’objet d’une rénovation énergétique dans le cadre de la nouvelle Opération programmée d’amélioration de l’habitat (Opah) que pilote Angers Loire Métropole par le biais du dispositif "Mieux chez moi".
Sur le terrain, c’est l’opérateur Citémétrie qui effectue les diagnostics, prodigue les conseils et constitue les dossiers de demandes de subventions. "Ma première démarche remonte à l’automne dernier, le diagnostic a été fait en janvier, et les travaux étaient terminés au printemps. Isolation, menuiseries, tout a été remis à neuf et nous avons opté pour un chauffage à pellets. Nous étions éligibles à plusieurs aides financières, en plus de celle accordée par Angers Loire Métropole. Sans cela, nous aurions dû faire des choix plus drastiques", témoigne la propriétaire.
1600 logements rénovés d’ici à fin 2022
Lancée fin 2019, cette nouvelle opération est un exemple de ce qui peut être engagé en faveur de la transition écologique. 2,2 millions d’euros de subventions aux travaux y seront fléchés d’ici à fin 2022, en plus des 6 millions d’euros apportés par l’Agence nationale de l’habitat (Anah).
A noter que le dispositif "Mieux chez moi" s’adresse à tous les propriétaires qui souhaitent s’informer pour rénover. Un accompagnement spécifique est réservé aux propriétaires qui louent leur bien à loyer modéré ainsi qu’aux propriétaires occupants dont les revenus ne dépassent pas certains plafonds de ressource. A ce jour, près de 255 logements ont bénéficié d’une aide pour des travaux d’amélioration énergétique ou pour les adapter au handicap et au vieillissement.
Le 23 octobre, vous lancerez les assises de la transition écologique. Quels en seront les enjeux?
Les assises se dérouleront à Angers et dans les communes sur une période de six mois environ et prendront la forme d’un dialogue inclusif à l’occasion duquel chacun sera invité à prendre la parole. Construire un territoire résilient est devenu une préoccupation évidente. Pour preuve, près de 250 engagements ont été pris par les candidats, aujourd’hui élus, lors des dernières élections municipales. En la matière, tout le monde a son mot à dire et cela correspond à une réelle attente de nos concitoyens. Chefs d’entreprise, associations, citoyens, membres de la société civile, jeunes, moins jeunes... tout le monde pourra participer au débat. L’ambition est de faire de notre territoire un vaste terrain de jeu de la transition écologique et pour cela, de passer rapidement de la théorie à l’action.
Quels thèmes seront abordés durant ces assises?
Comment se loger, se déplacer, se nourrir, produire et travailler, se divertir... Autant de questions concrètes qui relèvent de l’écologie du quotidien. Ces questions simples nous renvoient à notre expertise d’usage. Durant ces six mois, le dialogue se créera au sein d’ateliers, de conférences (en jauges limitées). Une enquête et une plateforme numérique permettront à chacun de faire valoir ses idées et ses expériences. Au printemps prochain, nous devrons être en mesure de dégager de grandes orientations qu’il restera à traduire en actions.
En matière de transition écologique, diriez-vous que le territoire part d’une page blanche?
Pas du tout, et d’ailleurs, il est hors de question de détricoter ce qui est déjà acté et en cours. Le territoire a déjà pris des options fortes. Début 2019, Angers Loire Métropole s’est fixé des objectifs forts en matière de prévention des déchets et d’économie circulaire. D’ici à la fin de cette année, le projet alimentaire territorial sera voté par la communauté urbaine. Je pense aussi au plan Vélo qui a des visées ambitieuses et je pourrais citer les initiatives citoyennes nombreuses qui ont émergé durant le confinement. Les assises permettront de faire plus et mieux.
"70% des engagements pris par les maires de l’agglomération relèvent des compétences d’Angers Loire Métropole. C’est l’opportunité de travailler ensemble et de construire des politiques intercommunales plus efficaces en complément des engagements déjà pris par Angers Loire Métropole."
"La transition écologique est une préoccupation majeure. Nous allons nous inspirer du terrain et des rencontres avec les habitants. Comment prendre ce virage ? Angers Loire Métropole représente une force collective apte à donner du sens et de l’ampleur à nos actions dans les communes."
"L’échelle communale a toute sa place dans le projet métropolitain. Ces assises de la transition écologique seront l’occasion de faire de la pédagogie à l’échelle des habitants pour mieux comprendre comment les collectivités peuvent agir en matière de transition écologique."
En juillet dernier, décision était prise par la communauté urbaine d’engager les travaux de création d’un réseau de chaleur de 7 km et d’une chaufferie biomasse dans le quartier Monplaisir, à Angers. Ce réseau alimentera en chauffage et eau chaude sanitaire près de 2800 logements ainsi que des équipements (écoles, piscine, gymnase...). Cette future chaufferie s’inscrit dans le programme de renouvellement urbain du quartier au même titre que celle de Belle-Beille, opérationnelle depuis 2018.
En avril 2019, Angers Loire Métropole s’est engagée auprès de l’Ademe à réduire de 1% chaque année le volume des déchets ménagers, soit 5 kg par habitant. Autre objectif: réduire de 1000 tonnes le volume des déchets destinés à l’enfouissement d’ici à 2021.