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, Ouvre une nouvelle fenêtreAu nom d’une alimentation engagée et durable, Food’Angers revient, du 28 janvier au 6 février, avec une centaine d’animations dans près de 90 sites autour du sucré, du salé et des vins de Loire.
L’événement Food’Angers, dédié aux vins de Loire et à la gastronomie, revient du 28 janvier au 6 février pour sa 6e édition, avec son florilège de rendez-vous salés et sucrés présentés par les acteurs de l’alimentation locale et durable. "La crise sanitaire a révélé l’importance de l’alimentation dans nos vies, exprime Mathilde Favre d’Anne, adjointe au maire déléguée au Tourisme et au Rayonnement. Les Assises de la transition écologique ont aussi montré que les Angevins considèrent l'alimentation comme un levier important de l'effort à fournir sur le plan environnemental."
Co-responsable du Jardin de l’Avenir à Sainte-Gemmes-sur-Loire, et plus particulièrement du maraîchage, Loïc de Barmon confirme cette tendance: "Depuis près de deux ans, le profil du cueilleur s’est rajeuni et la libre-cueillette attire davantage d’urbains." C’est pour établir ce lien, de la terre à l’assiette, que 90 partenaires se mobiliseront cette année à l’occasion d’une centaine d’animations.
Parmi ceux-ci, douze signeront leur première participation. "A l’appui d’une grande variété d’animations, cette édition 2022 a la particularité de susciter davantage la participation du public. La programmation s’inscrit par ailleurs pleinement dans la transition écologique qu’Angers Loire Métropole accompagne, à travers notamment son Projet alimentaire territorial, Ouvre une nouvelle fenêtre qu’elle vient d’adopter, renchérit l’élue. En plus de dispositions prises en faveur des porteurs de projet agricole pour permettre au territoire d’améliorer son autonomie alimentaire, le projet alimentaire d’Angers Loire Métropole comporte aussi un volet visant à lutter contre le gaspillage alimentaire. Des animations seront ainsi proposées sur cette question, durant Food’Angers, sur les marchés Leclerc et La Fayette."
Qui dit nouvelle édition dit nouveaux formats. Le crémet d’Anjou, le shuku-shuku, l’accord vin et café ou encore les semences paysannes animeront ainsi les "cafés-causette" et autres "cavardages", nouveaux rendez-vous itinérants dans les bars, chez les cavistes… Autre nouveauté: des ateliers dédiés aux seniors ou encore "La Grande Collecte", Ouvre une nouvelle fenêtre, qui propose aux Angevins de partager leurs recettes familiales et secrets culinaires. Les valeurs sûres seront de retour, comme le "Marché complice" organisé par les membres ligériens du Collège culinaire de France, aux greniers Saint-Jean. Food’Angers ne dérogera pas non plus à sa note culturelle, avec la tenue de diverses conférences, par les Lyriades de la langue française par exemple.
Cerise sur le gâteau enfin, l’édition 2022 de Food’Angers bénéficie du label "Année de la gastronomie", initié par le gouvernement en vue, notamment, de soutenir les filières de l’alimentation, de la restauration, etc. "Ce label va nous permettre d’aller plus loin dans la valorisation de nos vignerons, producteurs, artisans et restaurateurs, de leurs savoir-faire et des filières en général, et ainsi faire rayonner notre territoire", conclut Mathilde Favre d’Anne.
Poireau, rutabaga, salade, chou, panais, céleri, mâche, aromates… Même en hiver, la liste des légumes à cueillir sous serre ou en plein champ est longue au Jardin de l’Avenir, à Sainte-Gemmes-sur-Loire. Soixante espèces de fruits et surtout de légumes sont ici cultivées tout au long de l’année, sur près de 10 ha, aux portes d’Angers.
L’entreprise, installée sur son site historique, compte aussi un magasin bio et, depuis un an, Le Resto du Jardin. "Ici, on mange des plats fabriqués par nos soins, à base de produits frais et bio collectés dans notre grand jardin. Nos clients payent au poids. Ils sont ravis et cela limite le gaspillage, croyez-moi!", sourit la responsable, Aline Briel.
Le zéro déchet, c’est le nouveau credo du Jardin de l’Avenir. Car en transformant les légumes qui auraient des difficultés à trouver preneurs dans les étals du magasin, Loic de Barmon, responsable de la partie maraîchage, a franchi un grand pas. "En France, on estime à 30% la part des productions qui n’arrivent jamais dans l’assiette du consommateur. Les légumes qui ne sont pas assez jolis partaient au compostage. Désormais, ils sont récupérés en cuisine et transformés en soupes, gratins, salades fraîches, jus de fruits…"
Ce circuit exemplaire, de la fourche à la fourchette, sera à découvrir le 28 janvier dans le cadre de Food’Angers, à l’occasion d’une visite suivie d’une dégustation au restaurant.
Cette transition est inscrite dans l’ADN du Jardin de l’Avenir, créé il y a près de 50 ans. "Nous restons fidèles à l’esprit des créateurs qui, en 1974, prenaient la décision, audacieuse pour l’époque, d’ouvrir leurs terres à la libre cueillette et de passer en bio", explique encore Loïc.
Aujourd’hui, le pli est pris. Et les cueilleurs sont de plus en plus nombreux à chausser les bottes, empoigner brouette et couteau pour venir faire leur marché, nez au vent et plan à la main. "Ils sont plus jeunes et de plus en plus nombreux à venir d’Angers. Cette tendance s’est confirmée avec la crise sanitaire. Nos cueilleurs urbains sont en demande de pédagogie pour savoir comment couper une plante sans l’abîmer, constate le responsable de la partie maraîchage. Leur rapport au jardin n’est pas le même que chez les aînés, mais leur intérêt pour la consommation directe est très clair."
L’ancien chef des cuisines de l’Elysée, Guillaume Gomez, était de passage à Angers, fin novembre. Angers Loire Métropole a saisi l’occasion de lui présenter divers acteurs de Food’Angers: producteurs, artisans, restaurateurs, vignerons et autres partenaires, comme le Marché d’intérêt national – Angers Val de Loire ou encore la cuisine centrale Papillote & Compagnie. Pour soutenir le savoir-faire français, le président de la République, Emmanuel Macron, a nommé Guillaume Gomez ambassadeur des acteurs et des réseaux de la gastronomie, des producteurs aux restaurateurs auprès desquels le "chef" officie désormais au quotidien. Il est aussi le parrain de l’Année de la gastronomie. Celle-ci a donné lieu à de premiers labels, fin décembre, en soutien à des événements autour de l’alimentation. A ce titre, le festival Food’Angers est lauréat de la saison 1: "L’hiver de la gastronomie engagée et responsable."
Après en avoir approuvé les grandes orientations fin 2020, Angers Loire Métropole a validé, en décembre, son projet alimentaire territorial (PAT). Elaboré avec un grand nombre de partenaires dont la Chambre d’agriculture, celui-ci vise à soutenir l’accès à une alimentation engagée et durable. L’enjeu consistera pour les acteurs, les filières professionnelles et les citoyens, à sauvegarder et à élargir l’autonomie alimentaire du territoire.
C’est pourquoi Angers Loire Métropole acquerra, dès cette année, près de 30 ha d’espaces agricoles en vue de les mettre à disposition des porteurs de projet. Une aide financière à la formation sera aussi octroyée aux agriculteurs ayant un projet d’installation ou de diversification en faveur d’une agriculture durable.
Le projet alimentaire du territoire recense d’ores et déjà 64 actions. Parmi celles-ci, on peut noter l’idée, à l’étude, de créer un atelier de reconditionnement des produits frais invendus au profit de l’aide alimentaire ou encore d’ouvrir un box au Marché d’intérêt national Angers – Val de Loire, dédié aux producteurs locaux.
Questions à Mathilde Favre d’Anne, conseillère communautaire en charge du Tourisme et du Rayonnement
Comment définiriez-vous l’événement Food’Angers ?
Les animations Food’Angers visent toutes à mettre en lumière les acteurs du vin, de la gastronomie et des produits locaux. Durant dix jours, 90 producteurs, artisans, vignerons, cavistes, restaurateurs… nous concoctent des dégustations, des visites, des échanges et des surprises. Cet événement a l’avantage d’être conçu pour le grand public, mais aussi comme une opération au service du rayonnement de notre territoire.
Cette année, Food’Angers jouit d’un label national…
Fin novembre, Angers a eu la chance d’accueillir Guillaume Gomez, l’ancien chef des cuisines de l’Elysée, qui venait parrainer un dîner de chefs organisé au profit de la recherche contre le cancer. Nous avons saisi l’occasion de le recevoir autour d’un petit déjeuner qui rassemblait une vingtaine d’acteurs de l’écosystème alimentaire de notre territoire. Parmi ceux-ci, des restaurateurs, des artisans, des producteurs, l’association Solidarifood, la cuisine centrale Papillote & Compagnie, l’entreprise Fleuron d’Anjou, Giffard, etc. Il se trouve que Guillaume Gomez porte l’Année culinaire décrétée par le gouvernement. Celle-ci donne lieu à la labellisation de certains événements organisés tout au long de 2022, avec au total cinq millions d’euros à la clé. C’est lui qui nous a conseillé, ainsi qu’aux différents acteurs, de candidater au titre de "L’Hiver de la gastronomie engagée et responsable".
Ce label fait écho aux enjeux du Projet alimentaire qu’Angers Loire Métropole vient d’approuver…
A l’occasion de cette année culinaire et de ce label, une charte a été rédigée autour de dix engagements en faveur d’une gastronomie engagée, qui prône un retour à l’authenticité, au local et à l’humain. Cela recoupe parfaitement les enjeux que se donne Angers Loire Métropole au travers de son Projet alimentaire.
Le nombre d’animations inscrites au programme de Food’Angers entre le 28 janvier et le 6 février. Celles-ci se tiennent à Angers et différents sites de l’agglomération, 90 au total.
Le pourcentage d'Angevins qui, lors d'un audit à l’automne 2020, désignaient l'alimentation comme un sujet prioritaire pour la transition écologique.
Le nombre de nouveaux partenaires à rejoindre l’opération Food’Angers. Exemple avec Alter qui profitera de ce rendez-vous grand public pour expliquer le projet des Halles Gourmandes qui prendra place à Angers, près de l’esplanade Cœur de Maine, ou encore le Chai urbain 1006 qui s’est installé à la Baumette, toujours à Angers.