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Publié le 02 septembre 2022

Territoire

Quelques mois après la concertation relative au choix du terrain présentant les meilleurs arguments pour accueillir le futur centre pénitentiaire du territoire, le site des Landes, situé à Brain-sur-l’Authion, au sud de la départementale 347, a été retenu.

Le suspens aura finalement été de courte durée. A l’issue de la réunion qui rassemblait, jeudi 1er septembre à Brain-sur-l’Authion, le représentant de l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (Apij), le maire d’Angers Jean-Marc Verchère et son homologue de Loire-Authion, Jean-Charles Prono, en présence d’un public restreint, le choix du site des Landes, sur le territoire de Brain-sur-l’Authion, a finalement été acté pour y construire, d’ici à 2027, le futur centre pénitentiaire.

17,2 hectares au sud de la départementale 347

Celui-ci, en limite des communes de Trélazé et Saint-Barthélemy-d’Anjou, occupera un site de 17,2 hectares au sud de la route départementale 347, entre le rond-point de la Crémaillère d’Argent, les établissements Levavasseur, le bois de Verrières et le lieu-dit l’Avaloup. Le tout dans un environnement majoritairement naturel et agricole.

Lors de la concertation, qui s’est déroulée du 18 janvier au 14 mars derniers, l’Apij avait également présenté l’alternative du site de la Bodinière, sur la commune de Trélazé, et s’était engagée à expertiser sept autres sites proposés par le public. Ce qui a été fait en mai et juin. 

Un cahier des charges strict

Si le terrain des Landes de Brain-sur-l’Authion a finalement été retenu pour accueillir ce nouveau centre pénitentiaire de 50000m2 de plancher, configuré pour l’accueil de 850 détenus, c’est qu’il coche toutes les cases du cahier des charges avancé par le ministère de la Justice. Sa situation géographique tout d’abord: raccordé à cet axe majeur RD 347, il permettra en effet un accès rapide du centre-ville d’Angers et notamment du palais de Justice, en 10 minutes, ou encore du centre hospitalier universitaire, en 15 minutes.

Selon les éléments mis en ligne par l’Apij, le terrain doit aussi être "de forme régulière, plan, et ne permettre aucune vue de proximité plongeante sur l’établissement depuis une position de surplomb". Il doit "être situé dans un bassin d’habitat offrant des logements locatifs pour les personnels et des équipements collectifs pour leur bonne installation, et offrir des moyens de transports en commun".

Le terrain des Landes, aujourd’hui choisi, répond à d’autres critères, environnementaux notamment. Il s’agit en effet principalement "d’une friche d’activité agricole" qui a l’intérêt de ne pas figurer en zone inondable. Le site enfin est "viabilisé puisqu’il se situe à proximité d’un rond-point récemment aménagé et d’une voirie annexe", peut-on lire par ailleurs. Autre point de vigilance enfin: "En l’attente d’autres études environnementales, réalisées sur les quatre saisons, le site des Landes offre a priori le meilleur compromis vis-à-vis des enjeux de préservation de la faune et de la flore."

850 détenus dont 60 femmes

Quant au futur centre pénitentiaire, quel est-il à ce stade? De 685 places à la genèse du projet, celui-ci accueillera finalement 850 détenus, dont 60 femmes, dans des quartiers "maison d’arrêt" et des quartiers "centre de détention", les deux "publics" ne répondant ni des mêmes faits, ni du même type de condamnation. Un quartier de semi-liberté (38 places) serait, dans le même temps, conservé à Angers. Plus globalement, ce projet s’inscrit dans le projet du ministère de la Justice de construire en France 15000 places supplémentaires en détention d’ici à 2027.

D’un montant de 130 millions d’euros, entièrement financé par l’Etat, le futur centre pénitentiaire visera bien sûr à remplacer l’actuelle maison d’arrêt du Pré-Pigeon d’Anges, construite en 1854, où étaient encore détenues 416 personnes en octobre dernier alors que l’établissement ne compte que 266 places.

La suite du calendrier prévoit désormais un appel d’offres en conception-réalisation dans le courant du premier semestre 2023 pour un démarrage idéal des travaux dès 2024, et une ouverture en 2027-2028. Mais pour que le projet soit définitivement arrêté, les documents d’urbanisme d’Angers Loire Métropole, et notamment son Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi), devront encore évoluer. Une concertation en ce sens pourrait être lancée dès l’année prochaine, une fois que le projet aura fait, lui aussi, l’objet d’une enquête relative à son utilité publique.