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, Ouvre une nouvelle fenêtreSeptième clap pour le festival Food’Angers. Du 3 au 12 février, un festin d’animations déclinées dans des sites insolites titillera les papilles du public. Durant ces dix jours, 110 partenaires se mobiliseront au service de l’art culinaire, des produits et savoirs-faire locaux.
Angers, cité du bon et du bien manger. Ceux qui en douteraient encore sont invités à Food’Angers, du 3 au 12 février. La 7e édition de ce festival 100% purs produits et savoir-faire locaux les fera fondre. La lecture du programme en dit long sur le type de rendez-vous proposés: petit déj’ scandinave au bord de la glace de la patinoire d’Angers IceParc, aller-retour sensoriel devant une nature morte de Chardin au musée des beaux-arts, dîner à bord du tramway, escape game et chasse aux légumes dans les Jardins de l’Avenir à Sainte-Gemmes-sur-Loire, cours de cocktails et astuces de bar, de et par Alfred Cointreau, pause-concert déjeunatoire au centre de congrès avec l’Orchestre national des Pays de la Loire, animation autour des fruits rouges dans une jardinerie… Les accros pourront même suivre les conseils d’une architecte d’intérieur pour bien aménager leur cuisine.
85 rendez-vous
S’il est ici impossible ici de lister les 85 rendez-vous de l’édition 2023, les aficionados reconnaîtront les rendez-vous signatures du festival. Ceux estampillés #fandechenin, par exemple, qui invitent à explorer le cépage emblématique du Val de Loire, ou encore les Cavardages, café œnologique itinérant. Le 9 février, l’un de ces Cavardages alliera la cave, l’épicerie et la fromagerie des Halles & des Gourmets, pour évoquer le cidre nature et les secrets de la fermentation.
Comme d’habitude, Food’Angers se jouera sur fond de salons des vins professionnels, une dizaine au total, dont le Salon des vins de Loire qui fait son grand retour, les 6 et 7 février, au parc des expositions, avec La Levée de la Loire et le salon Demeter. Côté salon encore, mais ouvert au public cette fois, à découvrir le premier Salon des vins des vignerons indépendants, du 10 au 12 février, au centre de congrès.
Hommage au prince des gastronomes
Pour célébrer le 150e anniversaire de la naissance du prince des gastronomes, Curnonsky, le festival fera écho à sa célèbre devise: "La cuisine, c’est quand les choses ont le goût de ce qu’elles sont." Balade urbaine, menu spécial de chefs et conférences lui seront ainsi dédiés.
Goût et saveur encore à l’occasion d’une soirée ciné pas comme les autres. Organisé le 9 février, à 19h, par l’association La Gamelle à la Ruche de Belle-Beille, ce Ciné-Miam proposera une séance comme à la maison, avec plaids, coussins et boissons chaudes, suivie d’un repas en lien avec le film La Saveur des ramen, d’Eric Khoo. Goût et saveur aussi à l’Ecole supérieure des agricultures d’Angers (ESA), où les chercheurs accompagnent la transition alimentaire en s’appuyant notamment sur l’évaluation sensorielle des aliments (cidres, vins, légumineuses…).
"Les légumineuses, je connais mais je n’aime pas, et puis ça fait vieux jeu!" Voici ce qu’en pensent certains consommateurs. "Les légumes secs, c’est difficile à produire et tellement variable d’une année à l’autre." Voilà ce qu’en disent certains producteurs. "Pourtant, les lentilles, pois et autres fèves représentent des sources de protéines sérieuses en alternative à la viande. Encore faut-il que ce que l’on mange soit acceptable à l’œil, bon et savoureux, nutritif et respectueux de l’environnement, et que les consommateurs suivent", explique Ronan Symoneaux.
C’est tout l’enjeu du poste de chargé de recherche qu’il occupe à l’Ecole supérieure des agricultures d’Angers (ESA) au sein de l’unité de recherche en agroalimentaire (GRAPPE). Comment accompagner la transition alimentaire sur fond de changement climatique? Comment embarquer les consommateurs? Ces questions, Ronan et son équipe s’en saisissent en lien avec différents partenaires: Etat, Région, filières spécialisées de l’agriculture, agroalimentaire...
Evaluer le plaisir de manger
"D’une part, nous développons des méthodologies pour caractériser la qualité des produits, sachant que notre laboratoire travaille principalement sur ceux issus du végétal spécialisé tels que le vin, le cidre, les fruits et les légumes, poursuit le chercheur. D’autre part notre travail s’appuie sur une évaluation sensorielle, liée au goût, au plaisir de manger." Pour ce faire, Ronan Symoneaux dispose d’un panel de 1500 Angevins volontaires pour tester les aliments élaborés et donner leur avis. Il est d’ailleurs possible de s’inscrire pour participer à ces recherches.
Parmi les recherches en cours, il y a la dénommée "JACK". Piloté par deux unités de recherche de l’ESA et accompagné par de nombreux partenaires, ce programme visera au final à mettre en évidence les propriétés positives des légumes secs, tant dans les champs que dans l’assiette. Ceci grâce à une approche combinant la gastronomie, les sciences de l’alimentation comme les sciences sensorielles, l’agronomie et l’évaluation environnementale.
"Nous allons travailler avec des chefs car nous savons que la gastronomie a un impact sur la perception des aliments par les consommateurs. JACK permettra aussi d’identifier l’influence des itinéraires techniques sur la qualité des légumes secs. Cela devrait aider les agriculteurs à les cultiver plus facilement demain, les transformateurs et les restaurateurs à les préparer, et les citoyens, à les apprécier", conclut-il.
La critique gastronomique, c’est ce thème que le Campus de la gastronomie a retenu pour lancer ses premières Matinales en ouverture du festival Food’Angers. Le 3 février, de 9h à 12h30, il sera notamment possible d’entendre Christian Sinicropi, chef au restaurant La Palme d’Or à Cannes, 2 étoiles au Michelon et 4 Toques au Gault&Millau, mais aussi le critique et rédacteur en chef des Pieds dans le plat, Gilles Pudolowski. La matinée permettra de revenir sur l’histoire de la critique culinaire et sur le rôle qu’elle tient auprès des professionnels.
Créé en 2019, le Campus de la gastronomie d’Angers fédère les acteurs de la formation tels que l’Université d’Angers - UFR Esthua Tourisme et Culture, l’Ecole supérieure des agricultures (ESA) et la Chambre de commerce et d’industrie. Ceci dans l’objectif de créer des synergies, de la production à l’assiette en passant par la transformation.
Le nombre d’animations proposées pendant le festival Food’Angers: visites, street-food angevine, apéritif littéraire, twapéro, ateliers, masterclass, afterwork, soirée-ciné, dîners d’exception, pause-concert déjeunatoire, dégustations…
Le nombre de sites à Angers et dans le territoire où se déploieront les rendez-vous du festival. Du 3 au 12 février, 110 partenaires vont s’y relayer pour faire rayonner la gastronomie durable, ses produits et ses savoir-faire locaux dans des lieux insolites comme la patinoire IceParc, le musée des beaux-arts, le tramway, les vignes, à l’occasion d’un concert par l’ONPL…
Food’Angers ne pouvait pas passer à côté du 150e anniversaire de son célèbre gastronome Maurice Sailland, dit Curnonsky. En culotte courte déjà, celui-ci faisait son apprentissage aux côtés de sa grand-mère. Gastronome, Curnonsky est aussi un homme de lettres : romancier, humoriste, journaliste et surtout critique culinaire qui aimait privilégier les recettes de terroir. Auteur de nombreux ouvrages, il a notamment co-fondé le Guide Michelin. Pour mieux connaître le personnage, une itinérance urbaine guidée par Angers Patrimoine lui sera consacré le 7 février, à l’heure du déjeuner, avec lunch box. Les Lyriades de la langue française et Paul Schneebeli, historien de littérature, membre du Collège Pataphysique, raconteront également sa vie passionnante, le 8 février, à 18h30, à l’Institut municipal d’Angers. Le 9 février, un dîner composé de ses plats fétiches lui sera dédié au restaurant Le Relais, à Angers.
Questions à Mathilde Favre d’Anne, conseillère communautaire en charge du Tourisme et du Rayonnement
7e édition déjà pour Food’Angers. Pouvez-vous nous en rappeler les enjeux?
Food’Angers reste l’occasion de mettre en lumière nos artisans et producteurs engagés, leurs produits et leurs savoir-faire et de faire le lien avec le Projet alimentaire territorial, qui cadre l’action d’Angers Loire Métropole et ses nombreux partenaires au profit d’une alimentation locale, durable et accessible. C’est, enfin, toujours de belles rencontres, avec la chance cette année de participer sans contraintes sanitaires.
Une centaine de partenaires pour 85 rendez-vous, quelles nouveautés retiendrez-vous cette année?
J’adore l’idée de rendre hommage à notre gastronome Maurice Sailland, dit Curnonsky. Cet homme a beaucoup apporté à la notoriété culinaire d’Angers, sa ville natale. Il a porté haut les couleurs de la grande cuisine traditionnelle française et maniait le verbe aussi bien que la fourchette. Je citerais volontiers aussi les Cavardages. Pour la seconde année, le public retrouvera ce bar itinérant qui raconte de belles histoires entre les mets et les vins. Cette 7e édition se lance aussi de nouveaux défis en explorant des lieux insolites comme l’IceParc, le musée des beaux-arts, le Chai 1006…
Que va réserver la pluralité des salons des vins pendant le festival?
Ces salons, qui accueillent plus de 10000 professionnels et acheteurs, ne peuvent être déconnectés de Food’Angers. Une dizaine se tiendra durant le festival et notamment, après deux ans d’absence, les 6 et 7 février au parc des expositions, le Salon des vins de Loire, qui s’unit à La Levée de la Loire et au salon Demeter, sous la bannière "Angers Loire degusT". Grand salon aussi que Madavin, qui sera les 4 et 5 février aux greniers Saint-Jean et au musée Jean-Lurçat. Pour la première fois cette année, le public aura accès, du 10 au 12 février au centre de congrès, au premier salon des vins des vignerons indépendants. Une belle occasion de découvrir le vignoble français.