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, Ouvre une nouvelle fenêtreGarantir la qualité de l’eau du robinet et veiller à son utilisation raisonnée: c’est sur ces deux jambes qu’Angers Loire Métropole veut trouver le bon équilibre et mobiliser les habitants et usagers. Explications en ce mercredi 22 mars, Journée mondiale de l’eau.
97% de l’eau sur terre est salée. Sur les 3% d’eau douce, seul le tiers est utilisable à des fins alimentaires. "C’est peu dire de la rareté de cette ressource, ce bien commun pour lequel il nous faut être exemplaires", commente Jean-Marc Verchère, président d'Angers Loire Métropole, au moment d’évoquer la Journée mondiale de l’eau. Initiée par les Nations Unies, celle-ci donne lieu ce mercredi 22 mars à de multiples animations au château du Plessis-Macé. Les services dédiés à la gestion du cycle de l’eau d’Angers Loire Métropole s’y mobilisent aussi pour informer les visiteurs sur le circuit d’une goutte d’eau.
"Ceci dit, la journée de l’eau, c’est tous les jours, poursuit le président. A fortiori dans le contexte de changement climatique où la raréfaction de l’eau vient d’être à nouveau soulignée par le rapport du Giec. Raison de plus pour anticiper la période estivale en élaborant et en partageant avec toutes les communes du territoire un plan sécheresse d’ici à quelques semaines."
Pas de pénurie au robinet cet été
Pas de panique toutefois, le territoire d’Angers Loire Métropole a la particularité de pomper l’eau, qu’elle potabilise ensuite, exclusivement dans la Loire et sa nappe d’accompagnement. Et même si son niveau d’étiage est à la baisse, la pénurie au robinet n’est pas pour demain. "L’été dernier, avec 80m3 par seconde le débit de la Loire n’était jamais descendu aussi bas, sachant que le seuil d’alerte est fixé à 150 m3 par seconde. Cette année, nous partons avec un déficit important mais l’eau potable restant la priorité des priorités sanitaires, c’est plutôt les autres usages que les restrictions préfectorales contraindraient", ajoute le vice-président au Cycle de l’eau, Jean-Paul Pavillon. "Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien changer. Au contraire, la sobriété s’invite de plus en plus dans notre stratégie et chacun devra en prendre sa part, à la maison, dans les entreprises, dans les exploitations agricoles… Boire l’eau du robinet et avoir un usage raisonné de l’eau sont véritablement les deux jambes sur lesquelles nous trouverons le bon équilibre."
"La gestion en régie, une grande force"
Et en matière de gestion, Angers Loire Métropole est plutôt bien armée. "Nous approvisionnons en eau potable près de 300000 habitants dans notre territoire, ceci à un prix raisonnable et toujours en dessous de la moyenne nationale. Tout est mis en œuvre dans nos process pour préserver l’environnement et être économes en consommation d’énergies, et au final, nous rendons à la Loire ce que nous lui empruntons après utilisation et dépollution. C’est un acte responsable au regard des défis qu’impose la transition écologique", résume Jean Marc Verchère.
Une réalité qui tient aussi à la gestion en régie (en interne) à laquelle la communauté urbaine n’est pas près de déroger. "La production et la distribution de l’eau potable sont assurées par les agents d’Angers Loire Métropole, soit 240 agents dédiés aux missions relatives à l’eau potable, à l’assainissement une fois celle-ci usagée, et à l’eau pluviale", rappelle à son tour leur directeur, Frédéric Espéret. "Cela représente près de 57000 m3 d’eau prélevée dans la Loire chaque jour ou encore 20 millions de m3 d’eau acheminée chaque année, en toute sécurité. Cette gestion intégrée, c’est la grande force et la fierté de notre collectivité qui permet d’avoir une vision à long terme, y compris sur les besoins d’investissements." Ce qui explique aussi le faible taux de fuites, de 10%, observé sur les 2400 km de tuyaux dans lesquels circule l’eau potable. 9 millions y sont investis chaque année pour le maintenir en bon état et le rénover.
Le produit alimentaire le plus contrôlé au mode
La sécurité et la qualité de l’eau, autres grands sujets. "L’eau potable est le produit alimentaire le plus contrôlé au monde, ajoute Jean-Paul Pavillon. 1200 analyses sont réalisées chaque année par l’Agence régionale de la santé (ARS), qui permettent de contrôler pas moins de 600 paramètres de la qualité de l’eau. S’y ajoutent bien entendu les analyses effectuées chaque jour dans notre laboratoire, liées au pilotage de l’usine des Ponts-de-Cé."
Côté imprévu enfin, l’usine de potabilisation dispose d’une réserve d’eau brute, facilement mobilisable en cas de pollution de la Loire. Située à la fosse de Sorges aux Ponts-de-Cé, cette réserve permettrait en cas de besoin d’alimenter toute l’agglomération en eau potable pendant cinq jours.