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, Ouvre une nouvelle fenêtreAngers Loire Métropole s'est dotée d'un plan de gestion de l'eau, qui détaille service par service les restrictions à appliquer en cas de sécheresse. Une cellule de résilience a été créée pour favoriser l'implication de tout le territoire dans cette thématique et répondre aux situations de crise.
"L'été 2022 a laissé des traces, et nous en avons tiré les leçons", souligne Jean-Marc Verchère, président d'Angers Loire Métropole, en préambule à la présentation du plan de gestion de l'eau préparé par la communauté urbaine. "L'an dernier nous avons dû réagir dans l'urgence pour faire face aux mesures de restriction imposées par la sécheresse. On sait que ces épisodes climatiques vont se répéter, et c'est le cas cette année avec une pluviométrie très insuffisante. Nous avons donc identifié, à tous les niveaux de la collectivité, les leviers à activer pour répondre aux différents paliers de pénurie."
Ainsi, alors qu'en ce milieu de mois de juin le département est placé en situation de "vigilance", des restrictions sont d'ores et déjà appliquées qui permettent d'économiser la moitié de l'eau habituellement consommée par les services de la Métropole et de sa ville-centre (arrosage, nettoyage de la voirie, fontaines...). Ces restrictions se durcissent graduellement, jusqu'à atteindre 90% en situation de crise.
Voir le détail du plan mis en oeuvre par Angers Loire Métropole et la Ville d'Angers, Ouvre une nouvelle fenêtre
Si ce plan a été élaboré avec les services de la Ville d'Angers, qui représentent les plus gros volumes, c'est bien "l'ensemble des communes qui y sont associées, précise Jean-Paul Pavillon, vice-président d'Angers Loire Métropole délégué au Cycle de l'eau. Nous avons dans ce but créé une cellule de résilience, qui échange avec les élus et services techniques de toute la communauté urbaine, pour partager les bonnes pratiques et informer quasiment en temps réel de l'évolution de la ressource hydrique et de ses implications."
En effet, les mesures prévues par le plan ont vocation à évoluer pour s'adapter aux dispositions émises par la préfecture, qui elles-mêmes dépendent de la situation météorologique. Par son ampleur, la sécheresse de 2022 s'est imposée comme référence pour l'élaboration du plan, mais le changement climatique va amener d'autres situations extrêmes, dont l'intensité et les conséquences précises pour le territoire restent difficiles à anticiper. "C'est tout l'enjeu de la cellule de résilience: mobiliser les acteurs et identifier les possibilités d'action pour réagir rapidement, avec efficacité", insiste Jean-Paul Pavillon.
Adapter le territoire au réchauffement
Au-delà de la gestion des crises, le plan de gestion de l'eau s'inscrit dans le cadre global de l'adaptation du territoire. Le déploiement du Territoire intelligent en est l'illustration, avec notamment l'utilisation de sondes d'humidité pour réguler l'arrosage au plus près des besoins, sans gaspillage. Idem avec la deuxième ligne de tramway, dont 80% de la voie est en pleine terre pour permettre une meilleure résistance de l'engazonnement. Des tests sont aussi réalisés dans ce même objectif: arrosage au goutte-à-goutte, diversication des variétés de gazon, tonte différenciée...
De manière plus générale, Angers Loire Métropole a voté en janvier 2023 son Plan d'adaptation au changement climatique, qui recense 120 actions à mettre en oeuvre pour favoriser la résilience du territoire face au réchauffement.